École : le dispositif 2S2C ne fait pas l’unanimité Abonnés
En pratique, le dispositif 2S2C doit permettre de proposer aux élèves des activités éducatives et ludiques pendant le temps scolaire (principalement en extérieur puisque l’objectif est de proposer une activité lorsque l’élève ne suit pas un cours), complémentaires de son apprentissage en classe.
Ces activités peuvent être proposées par des professeurs de l’Education nationale, des employés municipaux, des intervenants associatifs ou privés, des parents ou des bénévoles. Elles doivent être réalisées par petits groupes, en lien étroit avec les établissements scolaires, les communes, les associations culturelles et sportives du territoire, toujours dans le respect des consignes sanitaires.
Le dispositif 2S2C n’est pas obligatoire. Ainsi, chaque commune qui souhaite le déployer doit être volontaire et signer une convention avec le directeur académique des services de l’Education nationale contenant un certain nombre d’engagements. En contrepartie, l’État apporte un soutien financier à la collectivité en lui octroyant une enveloppe maximale de 110 euros par journée et par groupe de 15 élèves accueillis.
Pour beaucoup de communes, cette aide est insuffisante, d’autant que la collectivité devra supporter les frais de transport et de déplacement des intervenants ou des élèves, le coût du matériel, les consommables pour nettoyer le matériel, etc. Cet impact financier crée donc une rupture d’égalité entre les communes à même de financer ce dispositif et celles, plus modestes, qui ne pourront pas le proposer. D’ailleurs, le peu d’entrain des communes volontaires démontre bien à quel point ce dispositif soulève des questions, même si le ministre a annoncé la mise en place de conventions dans 1 000 communes en fin de semaine dernière.
L’autre point sensible du dispositif, en dehors des craintes soulevées par le corps enseignant, porte sur le risque que la politique de l’éducation ne soit plus nationale mais locale. Certaines collectivités pourraient être tentées d’adapter les activités proposées, notamment en matière de civisme, en fonction de leur sensibilité politique.
Romain Boisset le 04 juin 2020 - n°260 de Communes et Associations
- Conserver mes publications au format pdf help_outline
- Recevoir par mail deux articles avant le bouclage de la publication.help_outline
- Créer mes archives et gérer mon fonds documentairehelp_outline
- Bénéficier du service de renseignements juridiqueshelp_outline
- Bénéficier du service InegralTexthelp_outline
- Gérer mon compte abonnéhelp_outline